En milieu rural, dans la lumière de la nature, dénuée de néons, une femme médecin, Toey,
L’hôpital, ouvert sur l’extérieur,
Un dentiste écrit des chansons. On y voit la mouvance naturellement contenue des sentiments humains.
Puis le cinéaste nous projette dans un autre lieu, un hôpital ultra moderne dans la ville de Bangkok, qui, sans déshumaniser l’individu, le confronte peut être à une certaine solitude.
Malgré cette dichotomie, nous comprenons qu’il n’y a pas deux réalités mais une seule.
Il nous fait plonger dans la profondeur des esprits des personnages et par là même, celle de notre esprit et de nos rencontres, loin d’être hasardeuses.
Si les portraits sont ébauchés, les histoires qu’ils animent s’ouvrent sur une autre réflexion, celle de nos possibles vies antérieures.
"L’énergie produite par l’activité mentale et physique d’un être fait apparaitre de nouveaux phénomènes après que cet être ait été dissous par la mort" (Sogyal Rinpoché)
Que porte notre mémoire, notre corps, nos gênes, notre esprit?
Seul le voyage intérieur peut nous permettre d’appréhender le sens de notre vie, dans cette vie là.
Nous naissons, grandissons, vieillissons puis mourrons pour renaitre à nouveau.
Chaque acte de la vie laisse une empreinte et influe sur notre chemin vers l’éveil, l’affecte ou l’enrichit.
La compassion et la bienveillance envers l’autre apaisent la souffrance originelle et permettent d’accéder au bonheur.
Mais dans son film, Apichatpong insiste sur l’invisible, ce qui se sent mais qui ne se voit pas, ni ne s’entend.
Lors de plans fixes, cet invisible est une énergie largement ressentie par le spectateur. Elle est silence et vide, traversée par l’amour, mais aussi mystérieuse.
Plus précisément, les êtres qu’on croise, gentils et attachants, sont proches de l’éveil.
C’est dans son enfance que le réalisateur Apichatpong Weerasethakul a puisé ses sources d’inspiration.
Ses parents étaient médecins et il a vécu dans l’environnement hospitalier de la paisible ville de province de Khon Kaen, dans le nord est de la Thaïlande.
Apres des études d’architecte, il a choisi de devenir cinéaste (Blissfully yours – 2002, Tropical Malady - 2004).
Son film, Syndromes and a Century a eu le grand prix du festival du film asiatique de Deauville en 2007.
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