Sur les rives du Mekong, d'énormes barges venues du Yunnan en Chine accostent pour y décharger toutes sortes de marchandises.
Nous sommes à chiang Saen, tout prés du "Triangle d'Or"
C'est un lieu assoupi et de l'autre côté, sur l'autre rive, c'est le Laos.
Le soir, les dockers se réunissent pour faire des jeux d'argent.
Chacune de leurs journées est rude, ils portent sur leurs épaules des sacs trop lourds, ils vident les barges ou les remplissent. Chaque passage se solde par un batonnet à chaque sac porté (deux s'il y a deux sacs) et cela dure des heures de labeurs.
Sur les barges, en fin de journée, on s'y repose, on joue aux cartes, au jeu de Go, on parle de la vie de tous les jours. On parle chinois!
Chiang Saen est l'une des plus vieilles villes de Thaïlande, elle s'est batie sur un trés ancien Royaume.
On peut y découvrir des ruines à l'intérieur et à l'exterieur d'anciens remparts. Le plus grand temple de Chiang saen est le Wat Phra That Chedi Luang qui expose un magnifique Chedi de 58 mètres de haut.
Pour apprécier cette ville, bien peu touristique, qui semblerait banale au premier abord, il faut y rester un peu, n'avoir rien d'autre à faire, seulement regarder, s'asseoir pour diner le soir au bord du fleuve des crustacés grillés au brasero.
Dans la province de Kanchanaburi se trouve le monastère Sunandavanarama tenu par le vénérable Ajahan Mitsuo Gavesako d'origine japonaise.
Ce lieu immensément paisible permet de se ressourcer grâce à l'énergie émanant de la terre, des arbres et des montagnes calcaires couvertes de végétation qui l'entourent.
On y entend que le chant des oiseaux dans le silence de la nature.
Lieu pour lire, prendre une boisson, échanger avec des moines.
C'est une entreprise comme on les voudrait toutes, qui s'engage solidairement dans le respect des hommes et de l'environnement, avec une éthique citoyenne.
Ake est un jeune homme de famille aisée thaïlandaise. Paralysé suite à un accident, il vit dans sa chambre enfermé dans ses pensées cosmiques. Pour accompagner le jeune homme dans sa vie quotidienne, son père met à son service un infirmier surnommé Pun. Au début, la relation est distante entre les deux hommes, mais Pun, le soignant, d'abord découragé, va permettre à Ake de s'ouvrir à nouveau au monde visible grâce à son dévouement et sa gentillesse. Petit à petit, Ake reprend goût à la vie, jusqu'à vouloir ressentir à nouveau les sensations de son corps comme de vouloir rester sous la pluie de la mousson. Dans cette relation devenue détendue, Pun et Ake échangent leurs impressions à travers des projections méditatives, mettant en scène la puissance des phénomènes karmiques et de l'Univers, la force de la vie, son impermanence, et la place de l'être vivant, réincarné sans cesse jusqu'à atteindre le nirvana. En l'occurence, il y est relaté l'histoire d'un oiseau qui après avoir connu la liberté de voler va mourir abattu, le film lui même se terminant sur la naissance possible et violente d'Ake. C'est aussi subtilement, grâce à la bienveillance de Pun que l'on voit le père d'Ake, dont la communication avec lui était devenue impossible, s'ouvrir petit à petit à son fils. Ce film sensible et magifique est le premier long métrage talentueux de la jeune réalisatrice thaïlandaise Anocha Suwichakornpong.
En cette période tourmentée pour la Thaïlande, c’est avec émotion que nous apprenons que le jury du festival de Cannes, présidé par Tim Burton, a attribué la Palme d'or au réalisateur thaïlandais Apichatpong Weerasethakul pour « Oncle Boonmee, celui qui se souvient de ses vies antérieures ».
Du 1er octobre 2009 au 3 janvier 2010 avait lieu à Paris une exposition d’Apichatpong qui comportait des bribes de film issues de ce long métrage.
En visitant un temple, non loin de chez lui, dans le nord-est de la Thaïlande, Apichatpong avait rencontré un moine qui lui avait offert un livre, dont il était l’auteur, intitulé : « A man who can recall his past live »
Ce livre racontait l’histoire de Boonmee qui se rappellait ses nombreuses vies antérieures.
C’est ce livre qui a inspiré le scenario du film d’ Apichatpong.
Dans cette intention, il a visité de nombreux villages dont Nabua, dans la province de Nakhon Panom.
Des années 60 à 80, Nabua fût une base de l’armée thaïlandaise, d’où étaient déclenchées des opérations contre les insurgés communistes de la région. Fuyant les exactions commises par l’armée, beaucoup de villageois se refugièrent dans la jungle. De violents combats eurent lieu dans les rizières, des fusées illuminaient le ciel nocturne, les hommes avaient fui le village qui n’était plus habité que par les femmes et les enfants.
Ainsi ce village est encore à ce jour hanté de souvenirs douloureux.
Apres la fin de la guerre froide, le gouvernement thaïlandais souhaita se réconcilier avec les villageois en leur offrant des terres en échange de la restitution de leurs armes.
On oublia les morts.
Dans le projet « Primitive », Apichatpong se penche sur ce village de Nabua, y filme les adolescents dans leur vie quotidienne. Il s’agit aussi de « réactiver leurs mémoires » et de « redonner vie à leurs souvenirs ».
Dans ces extraits de films, on y voit des impressions de lumières, celles du soleil, celles plus artificielles des tubes fluorescents et des diodes, celles naturelles des éclairs et du feu qui « exhument les esprits ».
« C’est un hommage aux forces destructrices, celles de la nature, celles qui sont en nous, celles qui brûlent pour renaître, se réincarner et se transformer » A.W
L’ exposition comportait 8extraits: Primitive, Nabua, Making of the Spaceship, a Dedicated Machine, an Evening Shoot, I’m still Breathing, Nabua Song, Phantoms of Nabua.
Nous y découvrons la vie des adolescents de Nabua qui se mêle au passé refoulé de ce village, comme s’il fallait se libérer de tensions devenant insupportables.
Apichatpong nous permet ainsi d’aborder « les complexités qui nous habitent – celles du passé, de notre imaginaire, celles de nos émotions » afin de les rendre plus familières et de s’accorder avec elles.
Né à Bangkok en 1970, Apichatpong a passé son enfance à Khon Kaen, dans le nord-est de la Thaïlande. Il y a fait ses études universitaires avant de poursuivre des études de cinéma à Chicago.
Ses films, comme une maladie d’amour dans « Tropical Malady », un hommage à ses parents médecins pour « Syndromes and a century », évoluent hors du commun. Ils invitent le spectateur à ressentir les sources et le sens de son existence, à envisager les réincarnations, à se laisser aller à la contemplation, à la méditation, à songer à l’expérience spirituelle.
Voici le texte émouvant écrit par notre ami Rachain, étudiant Thaïlandais à La Rochelle, concernant le 82eme anniversaire du Roi Bhumibol de Thaïlande :
"Nous règnerons avec justice pour le bénéfice et le bonheur du peuple siamois"
C'est ce qui a été prononcé par Sa Majesté le Roi Bhumibol Adulyadej de Thaïlande, Rama IX, lors de la cérémonie de l'accession au trône. Aujourd'hui, cela fait plus de 60 ans déjà ... mais jamais cette promesse n’a été oubliée, en témoignent la longueur de son règne, son persévérant intérêt pour le développement du pays et notamment ses actions lors des périodes instables du royaume.
Pour moi, comme tous les thaïlandais, ma vénération et mon admiration envers lui sont pures et considérables.
Le roi est la seule personne que je ne connais pas personnellement mais qui me tient exceptionnellement à cœur.
A ce propos, Kukrit Pramoj, un grand philosophe contemporain a bien exprimé déjà qu'il était l'âme de la nation.
Une fois, un étranger m'a dit que les habitants d'un royaume n'étaient pas le peuple mais les sujets du monarque. Je lui ai répondu :"la Thaïlande est une monarchie constitutionnelle, je suis à la fois le peuple et le sujet du roi". Et je lui ai sourit en disant : "je suis beaucoup plus heureux d'être sujet du roi que d'être un peuple»
En Thaïlande, le portrait de Sa Majesté ne peut pas être considéré comme seulement la photo du roi, mais il représente aussi notre cœur, le cœur du pays et le cœur des thaïlandais. Je vous invite à compter combien de cœurs en Thaïlande soufflent le même bonheur.
A l'occasion du 82ème anniversaire de Sa Majesté le Roi Bhumibol Adulyadej de Thaïlande, le 5 décembre 2009, je tiens toujours à faire part à notre roi bien aimé du profond respect, de tous mes meilleurs voeux pour un rétablissement en vue d'avoir une bonne santé, une longue vie heureuse et de continuer son long règne prospère.
Le dimanche 22 novembre a eu lieu la journée de fête de notre petite association.
Cette journée n'aurait pu se faire sans la participation intense et la grande disponibilité de tous nos amis.
A la cuisine, il y avait Som, merveilleuse cuisinière, qui a pu apporter du bonheur gastronomique à plus de 150 personnes.
Avec elle, nos amis thaïlandais et leurs amis étudiants de La Rochelle mais aussi de vendée et de la ville de Limoges. Parmi eux, de magnifiques danseuses nous ont offert un voyage inoubliable.
Merci beaucoup à Rachain pour avoir pu réunir tout ce monde joyeux.
Merci aussi à nos amis presents aux fourneaux et au stand de produits artisanaux thaïlandais, Catherine, Vero, Béa, Fred, et les autres ...
Sur la scenes, trois groupe de rock étaient là, deux groupes issus de l'ecole de musique de Périgny avec leur professeur, notre grand ami Steve, et un groupe qui est déja engagé dans de belles compositions.
Merci beaucoup.
Merci à Michel le clown, ami de tous les combats..., à Maître JJ et à Mat, amis de la musique, à Jean Marc, pro de la scene depuis si longtemps. Ayant nos belles danseuses, nous n'avons pas eu besoin qu'il vienne avec les protégées de madame de Fontenay! Merci à Lilian, notre talentueux trompettiste.
Merci aussi au comité de quartier de La Trompette qui nous a gracieusement, et pour la deuxième fois, prêté la salle des fêtes.
Alors, c'est du fond du coeur que nous remercions tous nos amis, et les amis de nos amis, venus pour être parmi nous.
Mais il faut aussi le dire, grâce à cette belle journée et gràce à tous vos dons et ceux aussi des amis thaïlandais, c'est deux ans de parrainage total pour deux enfants, qui sont devenus possibles.
Merci d'avoir été là pour partager des rencontres et des émotions.
Merci pour les enfants du Refuge.
Sandrine, Dominique et Jean Pierre. Pour l'Association Petit Eléphant.
Bien que cette photo puisse porter à confusion, il ne s’agit ici ni d’adulation, ni de soumission mais de respect et d’admiration pour ce souverain considérable.
Le sentiment est sincère et profond. Au travers de cet enfant, il émane de tout un peuple.
Ce peuple a montré par son histoire qu’il était insoumis. Sa complicité avec le roi tient aussi de cette culture de la fantaisie.
Ainsi, il n’est pas incompatible d’être profondément respectueux et quotidiennement dissipé.
Comme le dit Jean Marcel dans ses « Lettres du Siam » aux éditions L’hexagone évoquant sa correspondance avec un ami, à propos de son amour pour la Thaïlande, pays ou il a choisit de vivre :
« Vous savez combien, en raison même de mes antécédents politiques, j’aurais peu tendance à fricoter du côté du monarchisme – mais ici, je voue à ce souverain remarquable, vous vous en doutez déjà, le même culte que tout le peuple du Siam lui rend, autant par admiration sincère pour le premier que par déférence pour le second qui le lui rend. Pour les peuples comme les hommes, il est bon (voire essentiel) d’admirer : cela donne de l’air et de l’envergure à l’esprit et à l’âme. Le contraire en tout cas rapetisse toujours. Pas d’adulation, mais l’admiration »